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Histoire de l'Etiopathie

I- Aux origines

Les origines de la médecine étiopathique se perdent dans la préhistoire. Dès que la nécessité de faire appel à une tierce personne pour pratiquer un acte manuel thérapeutique s’est révélée utile, on assiste par là, à la naissance de la médecine ou mieux de la chirurgie.

L’acte thérapeutique manuel est universel. Tous les ethnologues sont d’accord pour constater qu’il est et qu’il a été employé sur tous les continents depuis le début des temps et ce, quelles que soient les ethnies considérées et leurs niveaux d’évolution.




Cette constatation se trouve encore renforcée par le fait que cette pratique est complètement indépendante de toutes implications magiques ou religieuses, qu’elle n’entre dans aucun rituel, qu’elle ne représente qu’un ensemble de gestes techniques s’appliquant à des cas spécifiques.

Ce qui fait dire que la thérapie manuelle s’est développée grâce à un empirisme primaire. C’est d’ailleurs la donnée immédiate de l’expérience qui guide ses premiers pas, comme le rappel Christian Trédaniel. Cela aboutit progressivement à la naissance de la plus ancienne des professions médicales, celle dont les praticiens sont appelés, « rebouteurs ».


Le rebouteux ou rebouteur est un personnage

bien connu dans les campagnes pour son habileté à remettre en place les nerfs "froissés" et les tendons "qui sautent", à dénouer les muscles, soigner les "entorses" et les articulations démises voire les fractures.

Cet art traditionnel, qui n’a pourtant pas été enseigné dans de grandes d’écoles internationales, existe dans plusieurs continents notamment en Europe, en Amérique et même en Afrique.

Au Sénégal par exemple, il existe aussi des familles de « guérisseurs » qui soignent les fractures et les entorses grâce à des techniques légués par leurs ancêtres. Ces techniques sont communes dans le monde, au travers des siècles, des ethnies et des peuples.


A ses débuts, la pratique de la chirurgie instrumentale est restée liée à celle des "techniques manipulatives". Ensuite le temps a amené la spécialisation.



A cette époque, deux professions ont fait leur apparition suivant l’évolution de l’outil. La main les unit, l’instrument les sépare et seule, à partir des temps modernes, la réduction des luxations et des fractures leur restera en commun: la médecine mécaniste et la chirurgie instrumentale.

Les « rebouteurs » qui furent les premiers chirurgiens, seront les derniers à assurer l’exercice du premier mode thérapeutique avant qu’il ne soit repris dans une nouvelle évolution par une aujourd’hui appelée l’étiopathie.



II- L’apport de la Grèce antique



En Grèce, depuis les origines mythiques de la médecine grecque, on ne rencontre que des chirurgiens qui utilisent naturellement et en complémentarité quelques adjuvants, vomitifs, purgatifs, diurétiques, vin ou lait de chèvre. Cette pratique qui exclut toute implication magique peut être considérée de toute évidence comme chirurgicale. Sur la stèle d’Asclépios (dieu grecque de la médecine), il est possible de voir ce dernier intervenir manuellement sur la région haute dorsale d’un patient. Cette pratique marque toute l’importance que tenaient les techniques manuelles dans l’art de guérir depuis la plus haute antiquité.


Il est nécessaire à ce propos de ne point se laisser abuser par le terme de « médecin » généralement utilisé pour désigner ces chirurgiens.

En Grèce comme en Italie, tous ceux qui soignent répondent au nom de « médecin ». Ceux qui soignent avec leurs mains sont « médecins » pratiquant la chirurgie et à partir du V siècle av JC, une spécialité va apparaître et regroupe ceux qui pratiquement uniquement sans instrument, les iatraliptes précurseurs des étiopathes.

L’iatralipte est un médecin-chirurgien dont la pratique principale consiste à appliquer des techniques manuelles en vue de la réduction d’entorse, de fracture, de mal position viscérale, de stases, d’obstruction de canaux excréteurs et bien entendu en vue de la normalisation vertébrale dont les bienfaits sont soulignés un peu plus tard par Hippocrate.


A ces techniques fondamentales sont ajoutées l’hygiène, la gymnastique et le régime. Bien souvent la méthode qui a une application générale et dont les résultats sont probants ne trouve pas encore d’explication logique, faute d’un développement suffisant des connaissances anatomiques, physiologiques et anatomo-pathologiques.

L’iatraliptique d’abord enseigné à Cnide (ville côtière de la Grèce antique) passera au 3ème siècle av JC à l’Ecole d’Alexandrie qui formera des praticiens pendant encore plus de 600 ans. C’est ainsi que l’on retrouve à Rome, à partir du 2è siècle avant JC, des iatraliptiques de plus en plus nombreux.


C’est au premier siècle après notre ère qu’ils vont former une branche autonome de la médecine et prendre une importance de plus en plus considérable jusqu’au 3ème ou 4ème siècle av JC. Méthode mécaniste dès l’origine, elle se verra renforcer par l’aristotélisme en vigueur à Alexandrie. Son évolution progressive dans le temps a donné naissance à la première forme élaborée précurseur de l’étiopathie.


III- L’expérience Romaine


Quoi qu’exercé dans un contexte global de chirurgiens, la chirurgie non instrumentale donne lieu à une pratique spécialisée. On trouve à Rome, depuis le premier siècle av JC, des iatraliptes issus pour la plupart de l’école d’Alexandrie, qui traitent à l’aide de techniques manuelles des pathologies les plus diverses. On se souvient que l’iatraliptique est une science fondée par Hérodikos de Sélymbrie, un maître d’Hippocrate. Elle devient autonome à partir du premier siècle ap JC. Puis s’est inscrite dans la lignée de ce qui deviendra aujourd’hui l’étiopathie.

Cependant les ancêtres des étiopathes n’étaient pas les seuls à s’intéresser à cette technique manuelle de traitement du mal.

Depuis longtemps, dans les légions romaines par exemple, la réduction des fractures, des luxations ou des entorses est pratiquée par les soldats les plus doués. C’est ainsi que s’est créé un enseignement oral et pratique qui perdurera jusqu’à l’époque contemporaine, assurant la pérennité du reboutement.


IV- La chirurgie non instrumentale au Moyen-âge


Au moyen-âge, la pratique de la chirurgie non-instrumentale a connue une période de stagnation. Avec le développement de la médecine médicamenteuse, la plupart des gens se détournaient des arts tels que le reboutement, au profit des médicaments.

A cette époque, la transmission des connaissances des techniques manuelles entre père et fils ou entre grand-mère et petite fille s’opérait de manière discrète. Il a fallu la percée de la civilisation arabe, aidée par les travaux d’Avicenne pour que la chirurgie non instrumentale puisse renaître de ses cendres. En exemple, au XIè siècle, Avicenne, dans son 4ème livre « Canon », décrivait déjà la pathologie et la clinique des sciatiques et le moyen thérapeutique manuel de les traiter. Ainsi, afin de mieux s’organiser, les chirurgiens et les barbiers, inspirés par la création des écoles de médecine dans les années 1220, vont à leur tour instituer leur propre école. En 1260, Jean Pitard, barbier et chirurgien de Louis IX puis de Philippe le Bel réunit les meilleurs éléments de la profession en une Confrérie et fonde le Collège de chirurgie de Saint-Côme et saint-Damien. Il s’agit de la première démarche qui va permettre à la chirurgie de s’engager définitivement dans l’aventure scientifique en faisant de la recherche et de l’anatomie son principal fondement.


V- Les Temps Modernes


L’époque des temps modernes est marquée par la présence de grands rebouteux de renoms dans les Cours Royales notamment en France. Ces derniers vont, dans des conditions extrêmement difficiles, assurer la survie de la chirurgie non instrumentale jusqu’à nos jours. L’un des plus en vue à cette époque est sans contexte Ambroise Paré.



Maître rebouteux et père de la chirurgie moderne. Il fut d’ailleurs nommé comme chirurgien du Roi par Henri II. Une fonction qu’il conservera sous les règnes de François II, Charles IX et Henri III. Né vers 1509 à Bourg-Hersent, près de Laval, Ambroise Paré est considéré comme un précurseur par les étiopathes pour avoir signalé l’existence et ébauché la description des techniques de réduction de ce qu’il appelait « les luxations arrêtés au premier degré » c'est-à-dire les entorses ou lésions étiopathiques articulaires.


Après les iatraliptes, ce sont donc les rebouteurs qui, dans des conditions extrêmement difficiles, vont assurer la survie de la chirurgie non instrumentale jusqu’à nos jours.

Ainsi, après une lente évolution débutant au 19ème siècle et de nombreux aléas, ce n’est qu’à la fin du 20ème que la concrétisation du passage de la tradition orale à la tradition écrite par son accès à l’explication et à l’extension scientifique, sera définitivement accomplie par l’étiopathie.



Frise chronologique de la naissance de l'Etiopathie

Présentation du livre "Du reboutement à l'étiopathie", 3è édition revue et corrigée, Editions de la Maisnie/Avenir des Sciences, Avril 2005, 232 pages.


Né en 1934 à Paris et décédé le 13 novembre 2011, Christian Trédaniel fondateur de la médecine de l’étiopathie, est sans nul doute l’un des plus grands héros scientifiques français. C'est à l'occasion d’un saut en parachute achevé par une mauvaise réception, qu’il expérimenta à la fois la souffrance, due à une névralgie sciatique, et l’incapacité de la médecine classique à le soigner. À la suite de cet événement, Christian Trédaniel n’aura de cesse de se former puis de développer la pratique des thérapies manuelles. Sa démarche le conduit à déposer en 1963 le terme « étiopathie », du grec « aitia », cause, et « pathos », maladie, souffrance. Entre 1970 et 1980, il crée un enseignement en France et en Suisse, et assure la direction des institutions professionnelles liées au développement de l’étiopathie. Aujourd'hui, les étiopathes sont formés dans quatre facultés libres (Paris, Rennes, Toulouse et Lyon) et suivent un cursus de six années d’études. Son ouvrage « Du reboutement à l’étiopathie », qui est l’objet de cette synthèse, a donné lieu à de très nombreux commentaires et interprétations. Dans ce chef-d’œuvre dévoilé en 7 chapitres, Christian Trédaniel invite son lectorat à revisiter l’histoire de la naissance de l’étiopathie, une nouvelle discipline scientifique issue d’une technique thérapeutique ancestrale, celle du dieu Asclépios, qui s’est transmise uniquement par tradition orale. En effet, cet ouvrage raconte l'évolution des techniques manuelles, depuis les chirurgiens barbiers à l'étiopathie, en passant par l'ostéopathie et la chiropractie. « Du reboutement à l’étiopathie » constitue donc en quelque sorte un ouvrage de référence sur l’histoire d’une tradition qui est devenue aujourd’hui une science moderne.


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