L'Énurésie ou le " Pipi au Lit "
Comment soigne-t-on l'énurésie ?
L’énurésie nocturne est une affection caractérisée par la survenue pendant le sommeil de mictions involontaires et inconscientes chez l’enfant de plus de cinq ans. C’est ce que désigne familièrement l’expression « faire pipi au lit ».
L'énurésie peut se présenter sous différentes formes. Elles ont toutes en commun une émission d'urine non maîtrisée durant le temps de l'endormissement. L'enfant ne se réveille pas, le stimulus de remplissage de la vessie n'entraine pas le réveil.
Notons qu'au Sénégal c’est un trouble assez fréquent dans les services de pédopsychiatrie (10-15 %), et cela affecte doublement les garçons (14 % de garçons et 7 % de fille). Sa prévalence décroît avec l’âge. Selon les statistiques de l'OMS 10 à 20% des enfants en souffrent à 5 ans, 3 à 4 % des enfants en souffrent à 10 ans, 1 à 2 % des enfants en souffrent à 15 ans.
Mesures initiales de prévention dans tous les cas :
- organisation des mictions (6 mictions par jour en moyenne)
- qualité des boissons (réduire la consommation de produits à base de caféine ; boissons gazeuses ) - rappeler à l'enfant de ne pas boire dans les deux à trois heures précédant le coucher; - lui recommander de bien se vider la vessie avant d'aller au lit (et pour ce faire, deux fois plutôt qu'une).
- améliorer la qualité du réveil avec le "stop pipi". Ce type d'alarme réagit à quelques gouttes d'urine et permet ainsi de réveiller l'enfant dès qu'il commence à mouiller son lit. Il fonctionne au moyen de piles et est inséré dans une couche spéciale qui se porte sur le corps.
Ce que dit l'étiopathie:
En dehors des problèmes d'incontinence, les énurésies nocturnes se trouvent souvent liées à des modifications de la respiration qui troublent le rythme du sommeil, annihilant ainsi les perceptions sensitives au moment où la vessie est pleine, ou bien provoquant une miction dans le cadre des rêves. Quelques cas dépendent de problèmes vertébraux modifiant le potentiel d'adaptation ou de sensibilisation du sphincter vésical; ils seront réduits par élimination des causes.
Il faut enfin compter quelques 40% de cas à origine non encore expliquée ; dans tous les autres, les résultats sont excellents au terme de cinq à dix interventions.
Alban Mininno, Etiopathe à Dakar
(Pour aller plus loin: Pierluigi Locchi, Comment soigne l'Étiopathie: les traitements de A à Z, Edition Avenir des Sciences)